top of page

Savoir dire "NON"

Photo du rédacteur: Être Ici MaintenantÊtre Ici Maintenant

Dernière mise à jour : 5 mars

Savoir dire non

Savoir dire "non" fait partie intégrante de l'affirmation de soi qui est en lien avec une bonne estime de soi.

Dire "non", c'est refuser la proposition de quelqu'un ou de soi-même ou refuser une situation. Ce refus est à l'origine de bien des conflits et surtout des conflits intérieurs, de soi avec soi ou contre soi.

Dire "oui", à l'inverse, c'est accepter.

Enfant qui dit non

Cela peut être difficile de dire "non" alors que ce mot fait parti des premiers que l'on prononce au cours de la période entre nos 2 et 3 ans, voire après cet âge.

En refusant , l'enfant imite ses parents, apprend l'autonomie par rapport à ses parents et la confiance en soi. Cette période "du non" permet à l'enfant de se confronter avec le monde extérieur, de mettre une distance entre son entourage et lui. A travers les refus, il définit ce qu'il ne veut pas et ce qu'il veut.


fais pas ci fais pas ça

Cette période d'acquisition de la signification du non peut être mal vécu ou source de stress, d'angoisse et peut se perpétuer à l'âge adulte. Parfois, bridé par des interdictions répétées, réprimé ou puni pour des broutilles, rejeté ou soumis au chantage affectif qui seront à l'origine des conflits (sidération ou prostration, évitement, affrontement), l'enfant et même l'adulte reproduira ces schémas conflictuels ainsi que les émotions associées.


Refuser et accepter : "donner du sens"


Au-delà de dire "oui" ou "non", c'est faire un choix, c'est décider.

Il suppose des valeurs comme la liberté et le courage qui sont très importantes pour la plupart d'entre nous. D'où l'importance de connaître nos valeurs et de savoir les classer par ordre d'importance pour soi. (Je ferai un article sur les valeurs.)


Cela engendre aussi le besoin de donner du sens, de comprendre.

Donner du sens à ce que l'on dit, ce que l'on fait, c'est comprendre pourquoi on le dit, on le fait.

Donner du sens à notre vie, c'est trouver une signification à notre existence, c'est comprendre ce qui se passe autour de nous, et cela dans notre travail, notre vie de famille, dans la société. C'est aussi définir nos attentes, notre relation à notre propre finitude.

Si on ne comprend pas pourquoi on fait telle chose et pas une autre, cela peut créer des conflits à l'intérieur de nous-même.


Comprendre la difficulté à dire "non" : les causes


"Dire oui" à tout est une stratégie d'adaptation d'évitement et de protection tout comme "dire non à tout". En fait, c'est un peu la même chose.

Cela se passe à tous les niveaux, que ce soit conscient ou inconscient et bien sûr, tout est relié :


  • Au niveau Ancestral :

Cela vient de l'obéissance et l'habitude de l'obéissance.

Je crois que c'est Etienne de la Boétie qui en parle mieux dans le livre "La servitude volontaire" que je vous invite à lire ou à relire avec un œil neuf.

Malgré le fait que nous vivons dans le pays des droits de l'Homme, nous avons été asservi depuis l'époque romaine et nous le sommes toujours dans une autre mesure par le biais de l'argent, des impôts, de l'incitation à la consommation, etc.


  • Au niveau de la société :

En devenant adulte, on peut se rendre compte que le "non" est assez mal perçu dans notre société. En effet, le "oui" est synonyme de dévouement, de compassion, d'obéissance et de respect. Par contre, le "non" peut être considéré comme de l'impolitesse ou de l'opposition à l'ordre établi ou à la hiérarchie. Il renvoie à l'autorité, à notre instinct grégaire (peur de l'isolement, de l'exclusion d'un groupe, d'une société), à la déception... "Être d'accord" renforce notre identité sociale, notre appartenance à un groupe.

Parfois, il peut nous être nécessaire de refuser ce que nous propose le système.

Voici une vidéo d'une psychologue, Ariane Bilheran que j'apprécie beaucoup et qui explique très clairement et simplement pourquoi une population accepte un régime totalitaire :


Interview de Ariane Bilheran par le journal The Epoch Times
  • Nos liens avec l'autorité :

Pour éviter les conflits, nous n'avons probablement pas remis en cause la manière d'agir ou la légitimité des paroles de nos parents, des profs, puis de notre supérieur, du médecin, etc. De celui "qui sait".


  • Les blessures de l'Âme :

Nous naissons avec des blessures qui n'ont pas été résolue dans nos autres vies et qui vont bien sûr émerger dans celle-ci. Elles peuvent être conscientes ou inconscientes et elles vont provoquées elles-mêmes des peurs :

-Blessure de trahison : "si je dis non, on va demander à quelqu'un d'autre/je serai remplacé"

-Blessure de rejet : "si je dis non, on va m'exclure, me rejeter"

-Blessure de l'abandon : "si je dis non, on ne va plus m'aimer"

-Blessure d'humiliation : "si je dis non, on va se moquer de moi"

-Blessure d'injustice : "si je dis non, ce n'est pas juste pour lui"


Ces peurs sont en lien avec la peur du conflit "si je refuse il va se fâcher" et donc la difficulté à fixer des limites  (peur de ne pas être respecté/qu'on ne respecte pas mes limites).


  • Nos croyances et les règles que l'on se fixe :

"Je n'ai pas le droit de refuser" est une règle que l'on peut se fixer pour soi-même et elle est aussi une croyance limitante.

Notre vie est orchestrée par des lois, des règles, des us et coutumes, du "savoir-vivre".

En plus, nous nous en fixons d'autres personnellement. Et si nous les enfreignons, cela va créer de la culpabilité.

Donc, nous apprenons à canaliser nos désirs, nos envies pour nous conformer à des modèles de conduites. Et on en vient à négliger nos propres besoins.


Petits conseils avant de commencer


  • Vous entraînez devant la glace, avec un(e) ami(e), etc.

Votre mental ne fait pas la différence entre le réel et l'imaginaire, donc, plus vous vous entraînez, plus il aura eu l'habitude de le faire, moins les pensées négatives seront présentes

  • Gérez la culpabilité

  • Dites "non" seulement si "tous vos corps sont d'accord".

Je parle de vos corps de la personnalité (mental, émotionnel, éthérique, physique) car inconsciemment la personne devant recevoir le refus percevra énergétiquement que vous n'êtes pas clair avec vous-même et insistera.

  • Si vous revenez au "OUI réflexe" alors que vous pensez "non", vous avez le droit de revenir sur votre décision ou changer d'avis (dites-le vous)

  • Établissez des limites claires :

Il est essentiel de définir vos limites personnelles et de les communiquer aux autres, en expliquant vos raisons de dire "non".

  • Acceptez le désaccord et la déception :

Nous devons reconnaître que dire "non" peut parfois entraîner des désaccords ou des déceptions, mais cela fait partie intégrante de l'affirmation de soi et du respect de nos propres besoins. Et un désaccord ou une déception n'est pas synonyme de conflit.


Comment dire "non"


Bien sûr, les exemples ne sont pas exhaustifs et ne reflètent pas forcément votre situation.


  • Apprendre à différer sa réponse, s'il vous faut du temps pour savoir ce que vous souhaitez

  • Prendre en compte vos propres besoins

« Est-ce qu’il est juste pour moi de … ? », "est-ce que cela me fait plaisir" ou "est-ce une contrainte ?"

  • Refuser la proposition : « non, je ne veux pas aller/faire » ou "non, ce n'est pas juste pour moi" avec ou sans motif

  • Utiliser un "non" convainquant (intonation basse, posée et calme)

  • Négocier : dans le temps, le « comment », etc.

Par exemple :

-"Non, je ne souhaite pas aller au cinéma ce soir, néanmoins je voudrais voir le film que tu proposes plus tard dans la semaine. Pourrait-on y aller samedi soir ensemble ?"

-"Non, je ne souhaite pas faire de randonnée. Serais-tu d'accord pour que l'on fasse une autre activité telle que ____ ensemble ?"

-"Non, je préfère être seul" ou "j'ai besoin d'être seul". "Pourrait-on faire une balade ensemble quand j'irai mieux et quand nous serons tous les deux disponibles ?"

  • Si la personne insiste :

-Répéter son refus (être ferme)

-Montrer à l’Autre que vous avez bien entendu son point de vue et vous le comprenez, que vous comprenez ses émotions et ses besoins, mais que vous ne changez pas d’avis pour autant.

Par exemple : "Je vois bien que tu es déçu et que tu en as très envie"

-Parler franchement (répondre au « pourquoi »), ne pas mentir car énergétiquement la personne le sent et quand on ment la culpabilité viendra tôt ou tard

-Faire une proposition concrète (proposer une alternative ou négocier) comme ci-dessus

-Exprimer clairement ses sentiments (face à l’insistance) ; par exemple : "cela me gène que tu insistes"

-Conclure : « Ma décision est définitive, c’est « NON ».


reconnexion à soi

Décider de refuser ou d'accepter, voire de nuancer doit être fait seulement en fonction de soi et pas des autres, en fonction de ce qui est juste pour soi et de donner du sens à cette décision.

J'espère que cet article vous aura aider.

A bientôt pour de nouvelles aventures dans la "connaissance de soi-même".

Christine

Logo Être Ici Maintenant

2 Comments

Rated 0 out of 5 stars.
No ratings yet

Add a rating
Frederique
Mar 04
Rated 5 out of 5 stars.

Merci tes partages dont toujours très inspirants

Like
Être Ici Maintenant
Être Ici Maintenant
il y a 6 jours
Replying to

Merci Frédérique !

Like
EIM logo

Soins Alchimiques - Géobiologie Alchimique - Eveil - Autonomie - France

bottom of page