Les fĂȘtes celtes
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- 2 janv. 2023
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Chez les Celtes, il y a quatre fĂȘtes religieuses majeures qui sont mentionnĂ©es de façon rĂ©currente dans les textes mythologiques et dans le calendrier gaulois de Coligny : Samain, Imbolc, Beltaine et Lugnasad.

Calendrier gaulois de Coligny, musée Lugdunum, Lyon
Calendrier reconstituĂ© Ă lâidentique, mairie de Coligny, Ain
4 autres fĂȘtes cĂ©lĂšbrent les solstices et les Ă©quinoxes :
- Yules
- Ăquinoxe de Printemps (Ostara)
- Litha
- Mabon (Westara)
Elles ont un caractÚre obligatoire pour tous les membres de la société et se célÚbrent sous la guidance des druides.
LâannĂ©e celtique se dĂ©compose en deux saisons : une saison sombre qui commence Ă Samain et une saison claire qui dĂ©bute Ă Beltaine.

MABON
Mabon câest le nom celtique donnĂ© Ă lâĂ©quinoxe dâAutomne, moment oĂč les jours et les nuits ont la mĂȘme durĂ©e, un moment d'Ă©quilibre entre le jour et la nuit. C'est l'Ă©poque Ă laquelle de nombreux produits agricoles sont rĂ©coltĂ©s et les fĂȘtes paĂŻennes sont des remerciements pour ces rĂ©coltes.
Mabon ressemble au nom d'une grande fée en lien avec l'élément terre : la reine Mab.
La cĂ©lĂ©bration qui lâaccompagne porte Ă©galement le nom druidique de Alban Elfed qui signifie âLumiĂšre de lâeauâ ou âlumiĂšre du rivageâ, on la nomme parfois aussi "festin dâAvallon". Abal/Aval signifie "pommes", Avallon/Aballon, âterre des pommiersâ.
Mabon marque le dĂ©but de la 2Ăšme rĂ©colte et le mot qui rĂ©sonne lors de ces festivitĂ©s câest "gratitude" : remerciements Ă la Terre-MĂšre pour la nourriture et lâabondance des rĂ©coltes mais Ă©galement pour tous les sacrifices (travail) qui y sont liĂ©s.
SAMAIN ou SAMONIOS
Samain ou Samonios en celtique ancien (gaulois), dont le sens est « réunion », a lieu aux alentours du 1er novembre.
C'est la fĂȘte la plus importante du calendrier celtique. Elle inaugure une pĂ©riode de nuit et de froid.
En effet, le calendrier gaulois est luni-solaire alors que le calendrier actuel (grégorien) est solaire. Les latia (lation au singulier) commencent et finissent au coucher du soleil.
C'est une fĂȘte de transition, elle cĂ©lĂšbre le dĂ©but de l'annĂ©e nouvelle, ainsi que le passage de la saison claire Ă la saison sombre (fin des travaux agraires pour les agriculteurs-Ă©leveurs). Les festivitĂ©s durent trois jours et trois nuits.
Son importance chez les Celtes est incontestable, puisquâon la retrouve en Gaule sous la mention Tri nox Samoni (les trois nuits de Samain), durant le mois de Samonios (approximativement le mois de novembre), sur le calendrier de Coligny.
C'est une pĂ©riode spĂ©ciale oĂč le passage entre le monde des dieux et celui des humains est ouvert, ainsi que les contacts avec l'« Autre Monde », le moment oĂč les vivants et les morts se rapprochent. Elle se caractĂ©rise par des festins.
Sa survivance est Halloween (31 octobre) et sa christianisation la Toussaint (1er Novembre) et la FĂȘte des Morts (2 Novembre).
YULE
Yule est une fĂȘte du solstice d'hiver, que certaines personnes attribueraient Ă une sorte de proto-noĂ«l chez certains peuples germaniques.
Suivant la mĂȘme logique de syncrĂ©tisme que pour les Saturnales (chez les romains) et le Dies Natalis Solis Invicti, Yule a Ă©tĂ© associĂ©e aux fĂȘtes de NoĂ«l dans les pays nordiques/celtes depuis la christianisation.
Ătymologie :
Yule est la forme anglaise utilisĂ©e pour dĂ©signer la pĂ©riode du solstice d'hiver chez les peuples germaniques, elle correspond Ă celle utilisĂ©e en vieux norrois Ă savoir jĂłl, dont sont issus jĂłl en islandais, jul en danois, norvĂ©gien et suĂ©dois et qui signifient tous « solstice ». D'autres peuples ont empruntĂ© cette appellation aux Germains, Ă savoir les Finlandais, d'oĂč le finnois joulu ou les Estoniens sous la forme jĂ”ul.
Il existe une racine commune du terme dont la forme initiale en germanique commun est mal Ă©tablie, s'il en existe une, en tout cas, on la retrouve aussi dans les langues du groupe germanique occidental avec le vieil anglais ÄĄeol « jour de solstice », plus anciennement ÄĄe(h)ol / ÄĄeo(h)ol, ainsi que ÄĄeola dĂ©signant au pluriel les jours autour du solstice d'hiver. Il existait en vieil anglais un dĂ©rivĂ© ÄĄiuli, terme se rĂ©fĂ©rant Ă nos mois de dĂ©cembre et de janvier. En revanche, les autres langues du rameau occidental ont perdu le terme, en effet l'allemand Jul (surtout utilisĂ© dans le composĂ© Julfest et Julklapp) est un emprunt au bas allemand, dont le nĂ©erlandais jul « fĂȘte du solstice », et il procĂšde ultimement du scandinave. On trouve Ă©galement trace de cette racine en gothique, dans l'expression fruma jiuleis « novembre ». Le mot Jol apparaĂźt en vieux norrois dans des textes Ă©crits autour de l'an 900, par exemple dans un poĂšme d'hommage Ă Harald aux beaux cheveux oĂč un personnage parle de « boire Ă Jol ». Jol Ă©tait le nom de la fĂȘte de la mi-hiver ou JĂłlablĂłt, dont on discute encore pour savoir si elle avait lieu Ă l'occasion du solstice d'hiver ou Ă la mi-janvier.
Le blót était l'invocation des dieux à but propitiatoire, et on faisait alors des « sacrifices » pour appeler la bénédiction des dieux sur les récoltes à venir. Le dieu attaché à Jol était Jólner, l'un des nombreux noms d'Odin.
Certains linguistes et lexicographes attribuent au mot français joli, qui n'a aucune correspondance en latin et dans les autres langues romanes, une origine scandinave par l'intermĂ©diaire du normand, Ă savoir le vieux norrois jol + suffixe français -if, d'oĂč le dĂ©rivĂ© enjoliver (cf. aisif « agrĂ©able » sur aise). En effet, le terme apparait pour la premiĂšre fois vers 1140 dans l'expression estre jolif de femmes « ĂȘtre portĂ© Ă l'amour sensuel », dans lâEstoire des Engleis de l'Ă©crivain anglo-normand Geoffroy Gaimar, puis un peu plus tard chez ChrĂ©tien de Troyes avec le sens de « gai ». L'anglais jolly est issu du français.
Cependant cette étymologie est discutée et il convient plutÎt d'y voir un dérivé gallo-romain du bas latin gaudia « joie » (latin classique gaudium), à savoir GAUDIVU, à l'aide du suffixe -ivu(m). Le bas latin gaudia a donné le français « joie » par évolution phonétique réguliÚre cf. joue < *gauta (voir ancien occitan gauta « joue »). Les principales faiblesses de l'étymologie par un gallo-romain *GAUDIVU sont l'absence d'attestation en bas latin de cet étymon et le fait que jolif est mentionné assez tardivement.
Alors, je me pose des questions sur lâĂ©tymologie du mot «NoĂ«l ». Les dictionnaires expliquent que ce mot vient du latin « natal », « nativitĂ© ». Je suis dâaccord pour la traduction de « NoĂ«l » en portugais, espagnol, italien⊠Pourquoi, en France, ne dit-on pas « NativitĂ© » alors ? (mĂȘme si ce terme est un peu usitĂ©).
En vieux français, NoĂ«l sâĂ©crivait « Noyel » dâoĂč le « Ă« ». Si on dĂ©compose le mot, cela donne « NO » et « YEL ». Ce qui ressemble Ă :
« No » = « néo » (nouveau) ou « pas » en anglais
« Yel » ressemble beaucoup à « Yule »
Ce qui signifie « nouveau Yule » ou « pas de Yule »
Peut-ĂȘtre un peu tirĂ© par les cheveux ?
Je mâexplique ; lors de la christianisation, ne rĂ©ussissant pas Ă Ă©radiquer les cultes celtes aux dĂ©esses, lâĂ©glise a finalement introduit dans la religion catholique le culte de la « Vierge Marie » qui pourtant nâapparait pas dans la bible. En effet, dans tous les Ă©vangiles, elle nâest mentionnĂ©e que 2 fois dans ces termes « la mĂšre de JĂ©sus ». Puis, ils ont créés des Saints qui ressemblent en tous points Ă des Druides et des Druidesses. Ils ont donc juste changĂ© les lieux de cultes. Câest alors que la dĂ©esse Brigantia est devenue Sainte Brigitte, Dana est devenue Diana, Belisama est devenue Marie, Thor en Saint Thorin, puis Saint Thaurin etc
La date de NoĂȘl a Ă©tĂ© fixĂ©e au IVĂšme siĂšcle au 25 dĂ©cembre, le solstice Ă©tant en lien avec lâAstrologie, un des domaines de prĂ©dilection des Druides.
Des rites celtes dans la tradition de Noël :
- Bûche et Houx :
La fĂȘte s'observe en commĂ©morant la mort du Holly King (Roi de houx) qui meurt tuĂ© par son successeur le Oak King (Roi de chĂȘne). Ce sont tous deux des dieux-arbres. Il existait la couronne horizontale, d'origine scandinave ou germanique, qui portait quatre bougies. Chaque dimanche il Ă©tait coutume d'allumer une nouvelle bougie, ce qui symbolisait la renaissance de la lumiĂšre. Le plus souvent rouge, la couleur des bougies variait cependant selon les rĂ©gions (4 bougies de lâAvant).
- Gui :
On place du gui au dessus dâune porte
- Sapin ou arbre de Noël :
Ne serais-ce pas le symbole de lâYggdrasil (arbre de vie, arbre de la connaissance, arbre de la justice dans la tradition nordique) ?
Chez les Celtes, tous les arbres sont importants. Toutes les fĂȘtes, les dĂ©cisions sociĂ©tales, les dĂ©cisions de justice se dĂ©roulaient en dessous du plus gros arbre prĂ©sent dans le village que ce soit un chĂȘne, un frĂȘne, un hĂȘtreâŠ
Dâailleurs, le Vatican a dĂ©crĂ©tĂ© que lâarbre de NoĂ«l Ă©tait un symbole paĂŻen en 1937.
- Ătoile de NoĂ«l (au dessus du sapin) :
Elle reprĂ©sente lâĂ©toile polaire, prĂ©sente dans la constellation de la petite Ourse qui se nommait avant « chariot » (forme de char quand on relie ses 7 Ă©toiles).
- Cadeaux :
Dans la mythologie nordique, Yule (JĂłl en norrois) est le moment de l'annĂ©e oĂč Heimdall (de son trĂŽne situĂ© au pĂŽle Nord) accompagnĂ© des Ăsirs/Ases (dont ODIN) revient visiter ses enfants, les descendants de Jarls. Ils visitent ainsi chaque foyer pour rĂ©compenser ceux qui ont bien agi durant l'annĂ©e, et laissent un prĂ©sent dans leur chaussette. Ceux ayant mal agi voyaient Ă l'aube leur chaussette emplie de cendres. Yule est aussi une fĂȘte oĂč les gens de leur cĂŽtĂ©, et les dieux du leur, se rencontrent pour partager un repas, raconter des histoires, festoyer et chanter.
- PĂšre NoĂȘl :
Il porte une barbe blanche et se déplaçait avec un char (lien avec la Petite Ourse) tiré par des boucs (avant le traßneau et les 8 rennes).
Le bouc, symbole trĂšs fort, chez les Celtes est assimilĂ© par lâĂglise catholique comme Ă©tant le symbole du diable.
Le Dieu Odin porte une barbe blanche et se déplace sur Spleipnir, son cheval à 8 pattes.
IMBOLC ou IMBIUOLCAIA
Imbolc ou Imbiuolcaia (en gaulois), qui signifie « lustration », a lieu aux alentours du 1er fĂ©vrier, mois qui correspond Ă celui dâanagantios selon le calendrier de Coligny.
Câest la purification qui marque la fin de la pĂ©riode hivernale. Cette fĂȘte Ă©voque l'Ă©veil, le printemps, temps de la rĂ©gĂ©nĂ©ration.
En Irlande, la cĂ©lĂ©bration de sainte Brigitte Ă cette date conduit Ă penser quâImbolc se dĂ©roulait sous le patronage de la dĂ©esse Brigantia et quâun culte de la fĂ©conditĂ© pouvait y ĂȘtre liĂ©.
Sa survivance est probablement la Chandeleur et sa christianisation la fĂȘte de Sainte Brigitte ainsi que le jour de la marmotte (rendue cĂ©lĂšbre par le film Un jour sans fin), Selon la tradition, ce jour-lĂ , on doit observer l'entrĂ©e du terrier d'une marmotte. Si elle Ă©merge et ne voit pas son ombre parce que le temps est nuageux, l'hiver finira bientĂŽt. Par contre, si elle voit son ombre, parce que le temps est lumineux et clair, elle sera effrayĂ©e et se rĂ©fugiera de nouveau dans son trou, et l'hiver continuera pendant six semaines supplĂ©mentaires, aux Ătats-Unis et au Canada.
ĂQUINOXE DE PRINTEMPS
L'équinoxe de printemps, appelé Ostara par certains, signifie que le jour et la nuit sont égaux.
Elle est considérée comme le point culminant de la saison printaniÚre, quand la vie s'éveille dans toutes les directions.
Comme Imbolc, Ostara est un festival de l'aube et de la vie croissante. Câest le moment de cĂ©lĂ©brer ou dâinvoquer Eostre, la dĂ©esse saxonne de la fertilitĂ©, ou la dĂ©esse Ostara, son Ă©quivalent germanique.
Le mot « Ostara » est dĂ©rivĂ© des mots anglais « Easter » et allemand « Ostern » qui veut dire « EST ». Cette fĂȘte est aussi connue sous les noms « Eoster », Alban Eilir, ou simplement Printemps. Ce mot a Ă©tĂ© créé trĂšs rĂ©cemment par le fondateur du Wicca.
Cette fĂȘte cĂ©lĂšbre le rĂ©veil de toutes les Ă©nergies sur Terre. Les rituels d'Ostara cĂ©lĂšbrent le renouvellement de la vie sous plusieurs formes : on peint des Ćufs, symboles de renaissance et de fĂ©conditĂ©, avec des couleurs vives et on les utilise dans des rites sacrĂ©s avant de les manger.
Les bébés animaux, spécialement les poussins, canetons, et lapereaux, sont tous symboliques de la saison. Le lapin, ancien symbole de la Lune, représente le renouvellement de la fertilité de la Terre.
Ostara est sacrĂ© pour le Jeune Dieu, seigneur du Soleil levant et de la Vie. Il est le gardien des plantes qui poussent et des animaux, et aussi de la lumiĂšre grandissante du Soleil. Ce dieu a plusieurs noms, mais Il est particuliĂšrement vĂ©nĂ©rĂ© comme l'Homme Vert, sous la forme duquel on le voit entourĂ© de verdure, qui sort mĂȘme de Ses lĂšvres comme un souffle.
Des « Mùts de Mai », ou « Arbres de Mai » sont parfois utilisés dans le cadre des festivités
Dieux nordiques :
· Freya, déesse symbole de vie et de mort, mais aussi de sexualité.
· Thor, qui frappe la glace de son marteau Mjöllnir pour chasser lâhiver et ainsi laisser place au printemps.
Divinités celtes :
· Cernunnos, le Dieu cornu celtique connu pour ĂȘtre une divinitĂ© de la nature et le pendant masculin Ă la « Terre MĂšre », donnant vie Ă toute chose
· Blodeuwedd, divinité celtique liée à la floraison
Beltaine ou Belt An ou Belotepnia signifie les « feux de Bel » = le feu brillant ou le feu de BĂ©lĂ©nos, qui veut dire "le brillant" (Bealtaine ou Beilteine) est chronologiquement la troisiĂšme des quatre grandes fĂȘtes religieuses de lâannĂ©e celtique, aux alentours du 1er mai, dans le mois giamonios, selon le calendrier de Coligny.
Câest une fĂȘte en rapport avec BĂ©lĂ©nos et de sa parĂšdre Belisama, « la trĂšs brillante », qui marque le passage de la saison sombre Ă la saison claire, le dĂ©but de la saison estivale, avec le changement dâactivitĂ©s que cela implique.
Les druides allument de grands feux pour protĂ©ger le bĂ©tail, essence mĂȘme de la richesse. C'est la deuxiĂšme date la plus importante du calendrier.
En Irlande, câest Ă cette date que sont arrivĂ©s les diffĂ©rents occupants de l'Ăźle, si on se rĂ©fĂšre au Lebor GabĂĄla Ărenn (les Livres des conquĂȘtes de l'Irlande). Les rĂ©cits insistent sur les feux allumĂ©s par les druides, prononçant des incantations magiques pendant que lâon fait passer le bĂ©tail entre ces feux, afin de le protĂ©ger des Ă©pidĂ©mies.
Dans la vie de Saint Patrick, Saint Patrick allume un Feu Pascal avant le feu de Beltaine, ce qui est strictement interdit, mais personne ne peut l'éteindre.
Sa survivance est possiblement la plantation du Mai, Maibaum (arbre de mai en Allemagne), Maistange (poteau de mai) ou simplement Maie. Il peut aussi ĂȘtre Ă©rigĂ© Ă la PentecĂŽte ou Ă la Saint Jean. Dâailleurs, en SuĂšde, câest le mittsommerbaum : lâarbre du milieu de lâĂ©tĂ©.

Dans mon ancien village, les jeunes hommes plaçaient de grandes branches de noisetier sur le mur des maisons des jeunes femmes célibataires.
Sa christianisation est peut-ĂȘtre le Feu Pascal (veillĂ©e le vendredi de PĂąques) et les Feux de la Saint Jean.
La nuit de Walpurgis, nommĂ©e en l'honneur de sainte Walburge, est une fĂȘte paĂŻenne qui a lieu dans la nuit du 30 avril au 1á”Êł mai. CĂ©lĂ©brĂ©e clandestinement dans toute l'Europe depuis des temps reculĂ©s, malgrĂ© les interdits et les excommunications de l'Ăglise, elle a Ă©tĂ© identifiĂ©e au sabbat des sorciĂšres.
LITHA
Litha est une fĂȘte paĂŻenne (et Wicca). C'est le solstice d'Ă©tĂ©, la fĂȘte de la mi-Ă©tĂ©, opposĂ© de Yule, c'est aussi le jour le plus important de l'annĂ©e pour les anciens cultes solaires.
Son nom apparaĂźt dans le « De temporum ratione de BĂšde » le VĂ©nĂ©rable oĂč il donne les noms anglo-saxons des mois.
On cĂ©lĂšbre le Dieu Cernunnos, c'est la pĂ©riode oĂč il est le plus puissant. Et c'est le jour le plus long de l'annĂ©e. Cette pĂ©riode serait propice Ă la magie telle que l'amour, la guĂ©rison, la protection... le Pouvoir est intense.
Le dieu de la nature est Ă l'apogĂ©e de sa force; il rĂšgne en seigneur de la forĂȘt sur un trĂŽne de bois vert. La terre nage dans la fertilitĂ©, ce jour est cĂ©lĂ©brĂ© car le soleil est Ă son zĂ©nith, mais il rappelle son futur dĂ©clin.
Le dieu du chĂȘne combat le dieu du houx qui va remporter la victoire et rĂ©gner jusqu'Ă Yule. Les jours raccourcissent. Le voile entre les deux mondes est aussi mince qu'Ă Samhain, on peut donc rencontrer des reprĂ©sentants du "petit peuple" et les esprits des morts peuvent plus facilement traverser la frontiĂšre. Une lĂ©gende raconte que si l'on marche accidentellement sur du millepertuis le soir de Litha, on peut se retrouver au pays des fĂ©es.
Plusieurs religions se sont appropriĂ©es le jour du solstice dâĂ©tĂ© pour cĂ©lĂ©brer leurs divinitĂ©s. Câest le cas de la trĂšs connue FĂȘte de la Saint-Jean, honorant Jean-le-Baptiste pour les chrĂ©tiens et YahyĂą pour les musulmans.
Aussi connue sous le nom des Feux de la Saint-Jean Ă cause des immenses feux de joie organisĂ©s pour lâoccasion, elle est Ă©galement appelĂ©e Midsummer dans les pays nordiques. De nombreuses cĂ©lĂ©brations persistent en ce sens un peu partout dans le monde et Ă ce titre, le jour du solstice dâĂ©tĂ© est mĂȘme devenu jour de fĂȘte nationale au QuĂ©bec en 1977.
LUGNASAD
Cette fĂȘte est dĂ©diĂ©e Ă Lug, le dieu primordial des Tuatha DĂ© Danann (= tribu de Dana) et est cĂ©lĂ©brĂ©e aux alentours du 1er aoĂ»t.
Cette fĂȘte, associĂ©e Ă la moisson, aux bĂ©nĂ©fices, Ă l'abondance, Ă©tait consacrĂ©e au « roi » dans son rĂŽle de redistributeur des richesses et de protecteur. Câest lâoccasion de conclure des contrats de toutes sortes (commerciaux, juridiques), de cĂ©lĂ©brer des mariages, de rĂ©gler des contentieux et de se mesurer dans des compĂ©titions (joutes littĂ©raires, sports), des jeux, ainsi que des chants et des danses.
En Italie, cette fĂȘte correspond au 15 aoĂ»t et est connue sous le nom de Ferragosto ?
Sa survivance est possiblement les foires à chevaux situés au mois d'août et sa christianisation est probablement la Saint-Pierre-aux-Liens ?

A bientĂŽt pour un nouvel article.
Christine
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