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Les fêtes celtes



Chez les Celtes, il y a quatre fêtes religieuses majeures qui sont mentionnées de façon récurrente dans les textes mythologiques et dans le calendrier gaulois de Coligny : Samain, Imbolc, Beltaine et Lugnasad.


Calendrier gaulois de Coligny, musée Lugdunum, Lyon

Calendrier reconstitué à l’identique, mairie de Coligny, Ain


4 autres fêtes célèbrent les solstices et les équinoxes :

- Yules

- Équinoxe de Printemps (Ostara)

- Litha

- Mabon (Westara)

Elles ont un caractère obligatoire pour tous les membres de la société et se célèbrent sous la guidance des druides.

L’année celtique se décompose en deux saisons : une saison sombre qui commence à Samain et une saison claire qui débute à Beltaine.



MABON


Mabon c’est le nom celtique donné à l’équinoxe d’Automne, moment où les jours et les nuits ont la même durée, un moment d'équilibre entre le jour et la nuit. C'est l'époque à laquelle de nombreux produits agricoles sont récoltés et les fêtes païennes sont des remerciements pour ces récoltes.

Mabon ressemble au nom d'une grande fée en lien avec l'élément terre : la reine Mab.


La célébration qui l’accompagne porte également le nom druidique de Alban Elfed qui signifie “Lumière de l’eau” ou “lumière du rivage”, on la nomme parfois aussi "festin d’Avallon". Abal/Aval signifie "pommes", Avallon/Aballon, “terre des pommiers”.


Mabon marque le début de la 2ème récolte et le mot qui résonne lors de ces festivités c’est "gratitude" : remerciements à la Terre-Mère pour la nourriture et l’abondance des récoltes mais également pour tous les sacrifices (travail) qui y sont liés.



SAMAIN ou SAMONIOS


Samain ou Samonios en celtique ancien (gaulois), dont le sens est « réunion », a lieu aux alentours du 1er novembre.

C'est la fête la plus importante du calendrier celtique. Elle inaugure une période de nuit et de froid.

En effet, le calendrier gaulois est luni-solaire alors que le calendrier actuel (grégorien) est solaire. Les latia (lation au singulier) commencent et finissent au coucher du soleil.


C'est une fête de transition, elle célèbre le début de l'année nouvelle, ainsi que le passage de la saison claire à la saison sombre (fin des travaux agraires pour les agriculteurs-éleveurs). Les festivités durent trois jours et trois nuits.

Son importance chez les Celtes est incontestable, puisqu’on la retrouve en Gaule sous la mention Tri nox Samoni (les trois nuits de Samain), durant le mois de Samonios (approximativement le mois de novembre), sur le calendrier de Coligny.


C'est une période spéciale où le passage entre le monde des dieux et celui des humains est ouvert, ainsi que les contacts avec l'« Autre Monde », le moment où les vivants et les morts se rapprochent. Elle se caractérise par des festins.


Sa survivance est Halloween (31 octobre) et sa christianisation la Toussaint (1er Novembre) et la Fête des Morts (2 Novembre).



YULE


Yule est une fête du solstice d'hiver, que certaines personnes attribueraient à une sorte de proto-noël chez certains peuples germaniques.

Suivant la même logique de syncrétisme que pour les Saturnales (chez les romains) et le Dies Natalis Solis Invicti, Yule a été associée aux fêtes de Noël dans les pays nordiques/celtes depuis la christianisation.


Êtymologie :


Yule est la forme anglaise utilisée pour désigner la période du solstice d'hiver chez les peuples germaniques, elle correspond à celle utilisée en vieux norrois à savoir jól, dont sont issus jól en islandais, jul en danois, norvégien et suédois et qui signifient tous « solstice ». D'autres peuples ont emprunté cette appellation aux Germains, à savoir les Finlandais, d'où le finnois joulu ou les Estoniens sous la forme jõul.

Il existe une racine commune du terme dont la forme initiale en germanique commun est mal établie, s'il en existe une, en tout cas, on la retrouve aussi dans les langues du groupe germanique occidental avec le vieil anglais ġeol « jour de solstice », plus anciennement ġe(h)ol / ġeo(h)ol, ainsi que ġeola désignant au pluriel les jours autour du solstice d'hiver. Il existait en vieil anglais un dérivé ġiuli, terme se référant à nos mois de décembre et de janvier. En revanche, les autres langues du rameau occidental ont perdu le terme, en effet l'allemand Jul (surtout utilisé dans le composé Julfest et Julklapp) est un emprunt au bas allemand, dont le néerlandais jul « fête du solstice », et il procède ultimement du scandinave. On trouve également trace de cette racine en gothique, dans l'expression fruma jiuleis « novembre ». Le mot Jol apparaît en vieux norrois dans des textes écrits autour de l'an 900, par exemple dans un poème d'hommage à Harald aux beaux cheveux où un personnage parle de « boire à Jol ». Jol était le nom de la fête de la mi-hiver ou Jólablót, dont on discute encore pour savoir si elle avait lieu à l'occasion du solstice d'hiver ou à la mi-janvier.

Le blót était l'invocation des dieux à but propitiatoire, et on faisait alors des « sacrifices » pour appeler la bénédiction des dieux sur les récoltes à venir. Le dieu attaché à Jol était Jólner, l'un des nombreux noms d'Odin.


Certains linguistes et lexicographes attribuent au mot français joli, qui n'a aucune correspondance en latin et dans les autres langues romanes, une origine scandinave par l'intermédiaire du normand, à savoir le vieux norrois jol + suffixe français -if, d'où le dérivé enjoliver (cf. aisif « agréable » sur aise). En effet, le terme apparait pour la première fois vers 1140 dans l'expression estre jolif de femmes « être porté à l'amour sensuel », dans l’Estoire des Engleis de l'écrivain anglo-normand Geoffroy Gaimar, puis un peu plus tard chez Chrétien de Troyes avec le sens de « gai ». L'anglais jolly est issu du français.


Cependant cette étymologie est discutée et il convient plutôt d'y voir un dérivé gallo-romain du bas latin gaudia « joie » (latin classique gaudium), à savoir GAUDIVU, à l'aide du suffixe -ivu(m). Le bas latin gaudia a donné le français « joie » par évolution phonétique régulière cf. joue < *gauta (voir ancien occitan gauta « joue »). Les principales faiblesses de l'étymologie par un gallo-romain *GAUDIVU sont l'absence d'attestation en bas latin de cet étymon et le fait que jolif est mentionné assez tardivement.


Alors, je me pose des questions sur l’étymologie du mot «Noël ». Les dictionnaires expliquent que ce mot vient du latin « natal », « nativité ». Je suis d’accord pour la traduction de « Noël » en portugais, espagnol, italien… Pourquoi, en France, ne dit-on pas « Nativité » alors ? (même si ce terme est un peu usité).

En vieux français, Noël s’écrivait « Noyel » d’où le « ë ». Si on décompose le mot, cela donne « NO » et « YEL ». Ce qui ressemble à :

« No » = « néo » (nouveau) ou « pas » en anglais

« Yel » ressemble beaucoup à « Yule »

Ce qui signifie « nouveau Yule » ou « pas de Yule »

Peut-être un peu tiré par les cheveux ?

Je m’explique ; lors de la christianisation, ne réussissant pas à éradiquer les cultes celtes aux déesses, l’église a finalement introduit dans la religion catholique le culte de la « Vierge Marie » qui pourtant n’apparait pas dans la bible. En effet, dans tous les évangiles, elle n’est mentionnée que 2 fois dans ces termes « la mère de Jésus ». Puis, ils ont créés des Saints qui ressemblent en tous points à des Druides et des Druidesses. Ils ont donc juste changé les lieux de cultes. C’est alors que la déesse Brigantia est devenue Sainte Brigitte, Dana est devenue Diana, Belisama est devenue Marie, Thor en Saint Thorin, puis Saint Thaurin etc


La date de Noêl a été fixée au IVème siècle au 25 décembre, le solstice étant en lien avec l’Astrologie, un des domaines de prédilection des Druides.

Des rites celtes dans la tradition de Noël :


- Bûche et Houx :

La fête s'observe en commémorant la mort du Holly King (Roi de houx) qui meurt tué par son successeur le Oak King (Roi de chêne). Ce sont tous deux des dieux-arbres. Il existait la couronne horizontale, d'origine scandinave ou germanique, qui portait quatre bougies. Chaque dimanche il était coutume d'allumer une nouvelle bougie, ce qui symbolisait la renaissance de la lumière. Le plus souvent rouge, la couleur des bougies variait cependant selon les régions (4 bougies de l’Avant).

- Gui :

On place du gui au dessus d’une porte

- Sapin ou arbre de Noël :

Ne serais-ce pas le symbole de l’Yggdrasil (arbre de vie, arbre de la connaissance, arbre de la justice dans la tradition nordique) ?

Chez les Celtes, tous les arbres sont importants. Toutes les fêtes, les décisions sociétales, les décisions de justice se déroulaient en dessous du plus gros arbre présent dans le village que ce soit un chêne, un frêne, un hêtre…

D’ailleurs, le Vatican a décrété que l’arbre de Noël était un symbole païen en 1937.

- Étoile de Noël (au dessus du sapin) :

Elle représente l’étoile polaire, présente dans la constellation de la petite Ourse qui se nommait avant « chariot » (forme de char quand on relie ses 7 étoiles).

- Cadeaux :

Dans la mythologie nordique, Yule (Jól en norrois) est le moment de l'année où Heimdall (de son trône situé au pôle Nord) accompagné des Æsirs/Ases (dont ODIN) revient visiter ses enfants, les descendants de Jarls. Ils visitent ainsi chaque foyer pour récompenser ceux qui ont bien agi durant l'année, et laissent un présent dans leur chaussette. Ceux ayant mal agi voyaient à l'aube leur chaussette emplie de cendres. Yule est aussi une fête où les gens de leur côté, et les dieux du leur, se rencontrent pour partager un repas, raconter des histoires, festoyer et chanter.

- Père Noêl :

Il porte une barbe blanche et se déplaçait avec un char (lien avec la Petite Ourse) tiré par des boucs (avant le traîneau et les 8 rennes).

Le bouc, symbole très fort, chez les Celtes est assimilé par l’Église catholique comme étant le symbole du diable.

Le Dieu Odin porte une barbe blanche et se déplace sur Spleipnir, son cheval à 8 pattes.


IMBOLC ou IMBIUOLCAIA


Imbolc ou Imbiuolcaia (en gaulois), qui signifie « lustration », a lieu aux alentours du 1er février, mois qui correspond à celui d’anagantios selon le calendrier de Coligny.

C’est la purification qui marque la fin de la période hivernale. Cette fête évoque l'éveil, le printemps, temps de la régénération.

En Irlande, la célébration de sainte Brigitte à cette date conduit à penser qu’Imbolc se déroulait sous le patronage de la déesse Brigantia et qu’un culte de la fécondité pouvait y être lié.


Sa survivance est probablement la Chandeleur et sa christianisation la fête de Sainte Brigitte ainsi que le jour de la marmotte (rendue célèbre par le film Un jour sans fin), Selon la tradition, ce jour-là, on doit observer l'entrée du terrier d'une marmotte. Si elle émerge et ne voit pas son ombre parce que le temps est nuageux, l'hiver finira bientôt. Par contre, si elle voit son ombre, parce que le temps est lumineux et clair, elle sera effrayée et se réfugiera de nouveau dans son trou, et l'hiver continuera pendant six semaines supplémentaires, aux États-Unis et au Canada.



ÉQUINOXE DE PRINTEMPS


L'équinoxe de printemps, appelé Ostara par certains, signifie que le jour et la nuit sont égaux.

Elle est considérée comme le point culminant de la saison printanière, quand la vie s'éveille dans toutes les directions.

Comme Imbolc, Ostara est un festival de l'aube et de la vie croissante. C’est le moment de célébrer ou d’invoquer Eostre, la déesse saxonne de la fertilité, ou la déesse Ostara, son équivalent germanique.


Le mot « Ostara » est dérivé des mots anglais « Easter » et allemand « Ostern » qui veut dire « EST ». Cette fête est aussi connue sous les noms « Eoster », Alban Eilir, ou simplement Printemps. Ce mot a été créé très récemment par le fondateur du Wicca.


Cette fête célèbre le réveil de toutes les énergies sur Terre. Les rituels d'Ostara célèbrent le renouvellement de la vie sous plusieurs formes : on peint des œufs, symboles de renaissance et de fécondité, avec des couleurs vives et on les utilise dans des rites sacrés avant de les manger.


Les bébés animaux, spécialement les poussins, canetons, et lapereaux, sont tous symboliques de la saison. Le lapin, ancien symbole de la Lune, représente le renouvellement de la fertilité de la Terre.


Ostara est sacré pour le Jeune Dieu, seigneur du Soleil levant et de la Vie. Il est le gardien des plantes qui poussent et des animaux, et aussi de la lumière grandissante du Soleil. Ce dieu a plusieurs noms, mais Il est particulièrement vénéré comme l'Homme Vert, sous la forme duquel on le voit entouré de verdure, qui sort même de Ses lèvres comme un souffle.

Des « Mâts de Mai », ou « Arbres de Mai » sont parfois utilisés dans le cadre des festivités

Dieux nordiques :

· Freya, déesse symbole de vie et de mort, mais aussi de sexualité.

· Thor, qui frappe la glace de son marteau Mjöllnir pour chasser l’hiver et ainsi laisser place au printemps.

Divinités celtes :

· Cernunnos, le Dieu cornu celtique connu pour être une divinité de la nature et le pendant masculin à la « Terre Mère », donnant vie à toute chose

· Blodeuwedd, divinité celtique liée à la floraison




Beltaine ou Belt An ou Belotepnia signifie les « feux de Bel » = le feu brillant ou le feu de Bélénos, qui veut dire "le brillant" (Bealtaine ou Beilteine) est chronologiquement la troisième des quatre grandes fêtes religieuses de l’année celtique, aux alentours du 1er mai, dans le mois giamonios, selon le calendrier de Coligny.


C’est une fête en rapport avec Bélénos et de sa parèdre Belisama, « la très brillante », qui marque le passage de la saison sombre à la saison claire, le début de la saison estivale, avec le changement d’activités que cela implique.


Les druides allument de grands feux pour protéger le bétail, essence même de la richesse. C'est la deuxième date la plus importante du calendrier.


En Irlande, c’est à cette date que sont arrivés les différents occupants de l'île, si on se réfère au Lebor Gabála Érenn (les Livres des conquêtes de l'Irlande). Les récits insistent sur les feux allumés par les druides, prononçant des incantations magiques pendant que l’on fait passer le bétail entre ces feux, afin de le protéger des épidémies.

Dans la vie de Saint Patrick, Saint Patrick allume un Feu Pascal avant le feu de Beltaine, ce qui est strictement interdit, mais personne ne peut l'éteindre.


Sa survivance est possiblement la plantation du Mai, Maibaum (arbre de mai en Allemagne), Maistange (poteau de mai) ou simplement Maie. Il peut aussi être érigé à la Pentecôte ou à la Saint Jean. D’ailleurs, en Suède, c’est le mittsommerbaum : l’arbre du milieu de l’été.


Dans mon ancien village, les jeunes hommes plaçaient de grandes branches de noisetier sur le mur des maisons des jeunes femmes célibataires.


Sa christianisation est peut-être le Feu Pascal (veillée le vendredi de Pâques) et les Feux de la Saint Jean.

La nuit de Walpurgis, nommée en l'honneur de sainte Walburge, est une fête païenne qui a lieu dans la nuit du 30 avril au 1ᵉʳ mai. Célébrée clandestinement dans toute l'Europe depuis des temps reculés, malgré les interdits et les excommunications de l'Église, elle a été identifiée au sabbat des sorcières.



LITHA


Litha est une fête païenne (et Wicca). C'est le solstice d'été, la fête de la mi-été, opposé de Yule, c'est aussi le jour le plus important de l'année pour les anciens cultes solaires.


Son nom apparaît dans le « De temporum ratione de Bède » le Vénérable où il donne les noms anglo-saxons des mois.

On célèbre le Dieu Cernunnos, c'est la période où il est le plus puissant. Et c'est le jour le plus long de l'année. Cette période serait propice à la magie telle que l'amour, la guérison, la protection... le Pouvoir est intense.


Le dieu de la nature est à l'apogée de sa force; il règne en seigneur de la forêt sur un trône de bois vert. La terre nage dans la fertilité, ce jour est célébré car le soleil est à son zénith, mais il rappelle son futur déclin.

Le dieu du chêne combat le dieu du houx qui va remporter la victoire et régner jusqu'à Yule. Les jours raccourcissent. Le voile entre les deux mondes est aussi mince qu'à Samhain, on peut donc rencontrer des représentants du "petit peuple" et les esprits des morts peuvent plus facilement traverser la frontière. Une légende raconte que si l'on marche accidentellement sur du millepertuis le soir de Litha, on peut se retrouver au pays des fées.


Plusieurs religions se sont appropriées le jour du solstice d’été pour célébrer leurs divinités. C’est le cas de la très connue Fête de la Saint-Jean, honorant Jean-le-Baptiste pour les chrétiens et Yahyâ pour les musulmans.

Aussi connue sous le nom des Feux de la Saint-Jean à cause des immenses feux de joie organisés pour l’occasion, elle est également appelée Midsummer dans les pays nordiques. De nombreuses célébrations persistent en ce sens un peu partout dans le monde et à ce titre, le jour du solstice d’été est même devenu jour de fête nationale au Québec en 1977.



LUGNASAD


Lugnasad ou Lugnaissatis en gaulois, signifie l'«assemblée de Lug ».

Cette fête est dédiée à Lug, le dieu primordial des Tuatha Dé Danann (= tribu de Dana) et est célébrée aux alentours du 1er août.


Cette fête, associée à la moisson, aux bénéfices, à l'abondance, était consacrée au « roi » dans son rôle de redistributeur des richesses et de protecteur. C’est l’occasion de conclure des contrats de toutes sortes (commerciaux, juridiques), de célébrer des mariages, de régler des contentieux et de se mesurer dans des compétitions (joutes littéraires, sports), des jeux, ainsi que des chants et des danses.


En Italie, cette fête correspond au 15 août et est connue sous le nom de Ferragosto ?

Sa survivance est possiblement les foires à chevaux situés au mois d'août et sa christianisation est probablement la Saint-Pierre-aux-Liens ?



A bientôt pour un nouvel article.

Christine


www.etreicimaintenant.com

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